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Ielizaveta Portnova: C’est un choix que j’ai fait dans ma petite enfance

Ielizaveta Portnova: C’est un choix que j’ai fait dans ma petite enfance 6ulw

Olimpia Gaia Martinelli | 7 janv. 2025 11 minutes de lecture 0 commentaires
 

"Tout a commencé par le dessin et la peinture, puis en école d’art, j’ai eu la chance de pouvoir essayer la tapisserie et l’impression sur tissu [batik]. Je me suis rapidement spécialisée en céramique et poterie tout en essayant d’autres formes d’art telles que l’aquarelle, la linogravure ou la calligraphie."....


Qu’est-ce qui vous a poussé à créer des oeuvres d'art et à devenir un artiste ? (événements, sentiments, expériences…)

C’est un choix que j’ai fait dans ma petite enfance. J’ai toujours eu la certitude qu’être artiste était le meilleur métier que je pouvais exercer. À l’école, j’avais du mal à comprendre la plupart des matières et je n’avais de l’intérêt que pour les cours de dessin. Le premier réel pas que j’ai fait dans la direction de l’art a été de postuler à une licence de céramique - contre le souhait de mes parents. J’ai rapidement eu beaucoup d’affection pour l’art de la céramique et, en deuxième année, j’ai rencontré mon mentor Aleksandr Chafirov qui m’a donné la conviction de vouloir être artiste. Je pense qu'il est important de trouver un mentor capable de faire aimer les aspects agréables et difficiles métier - je pense notamment à la phase préparatoire qui peut être laborieuse.

Quel est votre parcours artistique, les techniques et les sujets que vous avez expérimentés à ce jour ?

Tout a commencé par le dessin et la peinture, puis en école d’art, j’ai eu la chance de pouvoir essayer la tapisserie et l’impression sur tissu [batik]. Je me suis rapidement spécialisée en céramique et poterie tout en essayant d’autres formes d’art telles que l’aquarelle, la linogravure ou la calligraphie. Plus tard, j’ai travaillé comme designer d’objets forgés et, ces six dernières années, je me suis lancée dans la confection de bijoux en utilisant la technique du vitrail Tiffany. 95% de ma création reste tout de même de la céramique. Ces vingt dernières années, la céramique a été plus que mon activité principale, elle a été ma vie toute entière. En céramique, je crée des objets aux formes diverses qui vont du petit bol au grands panneaux. J’ai aussi participé à la restauration d’ouvrages architecturaux historiques tels que des décors et bas-reliefs de façade ou d’intérieur. En tant qu’artiste, je réalise surtout des sculptures et j’invite ceux qui le désirent à visiter mon univers.

Quels sont les 3 aspects qui vous différencient des autres artistes, rendant votre travail unique ?

1. Mon approche artistique ne concerne pas seulement la recherche de sujets mais plutôt la découverte de méthodes de modelage, de recettes de revêtements et de cuissons. J’essaie d’apporter ma touche personelle même dans l’emploie de techniques traditionnelles.

2. La céramique est plus qu’un métier pour moi : aujourd’hui, après avoir perdu mes conditions de travail et ma stabilité à cause de la guerre en Ukraine, elle est la dernière chose que je suis prête à perdre. J’essaie maintenant de m’intégrer dans un nouveau pays pour pouvoir poursuivre mon art.

3. Tout ce que je crée révèle quelque chose de très intime sur moi. Je n’essaie pas de plaire, mais plutôt de trouver mon public. La sincérité ne me différencie peut-être pas des autres artistes mais elle qualifie mon approche personnelle de la création. 

D'où vient votre inspiration ?

J’ai besoin d’intellectualiser mes émotions et expériences et l’art est pour moi un moyen de les décortiquer et de les exprimer. En d’autres termes, l’art est une nécessité plus qu’une ion : je respire car je crée. La vie, ses tragédies, ses joies et ses imprévus sont une source d’inspiration. La céramique en tant que matière est bien entendu aussi une source d’inspiration : à chaque fois que je la manipule, je revie le même émerveillement de la première découverte. Chaque découverte implique une multitude de nouveaux possibles , c’est une dynamique qui m’élève et qui continue de m’inspirer.

Quelle est votre démarche artistique ? Quelles visions, sensations ou sentiments voulez-vous évoquer chez le spectateur ?

L’art est pour moi le processus infini d’une évolution cognitive. Ces dernières années, j’essaie de déconstruire mes propres canons et conceptions de la céramique. Cette étape de mon évolution implique un conflit entre l’artiste établi en moi et celui en devenir. Dans cette évolution, je dois lutter contre la prétendue suite logique de mes séries et essaie de me diriger vers la destruction de mes idées figées. J’essaie tout de même de sauvegarder quelques points d’ancrage des formes que j’ai déjà créés. Dans mes compositions, Je m'efforce d’atteindre la catharsis de l’illogisme ; je veux que ceux qui observent mes créations sentent que c’est cela l’essentiel. Et même s’ils ne partagent pas mes perceptions, il se produit un dialogue d’idées. La naissance d’une nouvelle pensée autour d’une oeuvre contribue au prolongement de son chemin. Bien-sûr, je serai heureuse de rencontrer une âme qui, en de mes créations, pourrait vivre les émotions que j’ai placées en elles.

Quel est le processus de création de vos oeuvres ? Spontané ou avec un long processus préparatoire (technique, inspiration des classiques de l'art ou autre)?

Le travail préparatoire me prend en moyenne entre 3 mois et un an. Les techniques j’ai développée me poussent à réemployer des objets déjà réalisés - de mes anciens travaux ou de ce d’autres personnes comme des débris de céramiques glannés de manière aléatoire. Pour certains de mes projets, je me suis inspirée de formes de céramiques antiques. Je crée pour cela des objets en série qui me servent ensuite de base pour penser une nouvelle sculpture. Il peut s’agir par exemple de petits pots. La confection de cette base par la recherche de débris ou par la création d’objets « archéologiques » me prend beaucoup de temps.

Utilisez-vous une technique de travail particulière ? si oui, pouvez-vous l'expliquer ?

Ces sept ou huit dernières années, j’ai mis au point une méthode de travail qui me permet d’employer pour une seule pièce des techniques à priori incompatibles. Je peux alors avoir dans une création des détails de forme ou de matière que l’on ne voit d’ordinaire pas dans un seul objet. C’est une technique quasi illimitée qui nourrit mon imaginaire dans la recherche de nouveaux rendus. Si je fais confiance à mes algorithmes de techniques personelles, la forme apparaît d’elle même : c’est dans une forme de jazz de la céramique.

Y a-t-il des aspects novateurs dans votre travail ? Pouvez-vous nous dire lesquels ?

Je pense que l’art doit d’être novateur pour être qualifié ainsi. J’essaie d’opporter des innovations dans tous les aspects du processus : dans les esquisses, les mélanges de masses, les techniques de modelage, les recettes de revêtement, les modes et méthodes de cuisson. Je suis à l’origine de chacune des étapes de la création de mes objets. Parmi mes méthodes personelles, je superpose les couches de revêtement - ce qui nécessite plusieurs cuissons. Certaines de mes réalisations ont été cuites jusqu’à 15 fois. Il est difficile de prédire la texture et la couleur du revêtement final mais la plupart du temps ses effets sont incroyables.

Avez-vous un format ou un avec lequel vous êtes le plus à l'aise ? si oui, pourquoi ?

Depuis plusieurs années, j’explore des formes abstraites zoomorphes et anthropomorphes. J’aime suivre l’éolution de la forme de mon objet lors de la recherche de composition ou de techniques. J’aime comparer la forme finale qu’ont mes créations à un fil laissé dans le labyrinthe du Minotaure : si on tire sur ce fil, la création se demêle et on retrouve son prototype initial.

Où produisez-vous vos oeuvres ? A la maison, dans un atelier partagé ou dans votre propre atelier? Et dans cet espace, comment organisez-vous votre travail de création?

Je pratique la céramique depuis environ 25 ans. À mes débuts, j’expérimentais plusieurs manières d’organiser ma création. J’ai réussi à atteindre mon idéal en 2015 en pouvant créer dans un espace que je trouvais beau. Il est très important d’avoir un constant avec la sculpture dans son processus de création - même s’il peut durer plusieurs mois. Un faux pas dans ce processus peut ruiner tous les efforts accomplis auparavant. Il faut donc que le dialogue avec le matériau ne soit pas perturbé par des bruits environnants. Il ne s’agit pas de créer dans la solitude mais plutôt de pouvoir s’immerger totalement dans la création. Avec le début de la guerre en Ukraine, j’ai perdu ces conditions de travail. Aujourd’hui réfugiée en , je suis contrainte de modeler mes sculptures dans la cuisine de mon appartement et de les faire cuire dans l’atelier d’autres artistes. C’est parfois difficile et inconfortable mais, si j’arrête de créer, mon existence perdra son sens.

Votre travail vous amène-t-il à voyager afin de rencontrer de nouveaux collectionneurs, pour des salons ou des expositions ? Si oui, que cela vous apportet-il ?

Les voyages, les rencontres, les foires et les expositions autour du monde sont une partie indispensable du métier d’artiste. C’est un aspect parfois difficile, mais je sais qu’il est indispensable à la réalisation de la carrière. Avant l’invasion de l’Ukraine, je n’avais pas réellement besoin de me déplacer car après vingt années de pratique, j’avais réussi à réunir des conditions de vie et de travail stables. Je pouvais choisir de ne participer qu’aux concours internationaux et expositions les plus importants. Après avoir quitté l’Ukraine, j’ai dû tout recommencer depuis le début. J’aurais bien-sûr aimé continuer de travailler comme avant 2022, dans mon atelier, car je préfère me consacrer entièrement à la création plutôt que de faire des déplacements pour promouvoir mes créations. J’espère que la publication de mes oeuvres sur Artmajeur pourra me permettre de trouver un juste milieu.

Comment imaginez-vous l'évolution de votre travail et de votre carrière d'artiste dans le futur ?

Je suis dans la profession depuis assez longtemps pour avoir une idée de l'avenir que je me souhaite mais, à cause de la guerre dans mon pays, j'ai reporté mes projets de création pour les 5 prochaines années. Les échecs et succès n’influent pas tellement sur ma création : j’aime trop la céramique pour laisser des facteurs extérieurs l’impacter. Une bourse d’un sponsor privé ou d’un fond culturel me permettrait de continuer à créer normalement pour les 10 prochaines années. Ce dont j’ai le plus besoin aujourd’hui c’est d’avoir plus de temps pour la création et donc de moins devoir me soucier de mes conditions de vie.

Quel est le thème, le style ou la technique de votre dernière production artistique ?

Depuis 6 ans, je crois en ma série de sculptures abstraites-figuratives, c’est un thème quasiment infini pour moi. Ce qui m’importe le plus dans cette série ce n’est pas de trouver de nouvelles formes mais plutôt d’explorer de nouvelles techniques pour continuer de m’élever. Le sujet n’est qu’une toile sur laquelle la matière apporte un sujet. Bien-sûr, il est indispensable de comprendre le matériau utilisé pour le laisser s’exprimer. Je suis convaincue qu’un observateur attentif est capable d’écouter et de saisir toutes les émotions que j’ai placées dans ma création car la céramique ne cache pas ses secrets, elle veut au contraire qu’on l’écoute. En créant, je souhaite partager avec les autres ce que la céramique me communique.

Pouvez-vous nous parler de votre expérience d'exposition la plus importante ?

L’expérience d’exposition la plus importante à mes yeux était ma première exposition personnelle en 2021 - « La lumière et la pierre » dans l’atelier Musée d’Ivan Kavaleridze à Kyiv. J’ai réussi à réunir dans un seul espace une grande partie de mes créations réalisées dans des techniques variées. À l'époque, cet événement m’apparaissait comme un accomplissement ; aujourd’hui, je le vois plutôt comme un premier pas dans ma réalisation. J’ai eu des retours très positifs sur cette exposition et j’aimerai pouvoir goûter à nouveau à ce plaisir. J’avais convié à cet évènement l’un de mes musiciens préférés, Andrei Kuzmenko du groupe Skriabin [Скрябiн]. Il a été inspiré par un de mes travaux (« le gentil » [Добряк]) et en a écrit une chanson. On peut voir apparaître dans le clip de la chanson le tableau en question. Nous n’avons pas réussi à devenir amis car il est décédé peu après mon exposition, c’était une réelle tragédie pour l’Ukraine. Malgré tout, cette première exposition personnelle avair suscité en moi plein de belles perspectives et d’espoirs. 

Si vous aviez pu créer une oeuvre célèbre dans l'histoire de l'art, laquelle choisiriez-vous ? Et pourquoi ?

J’aurais aimé créer le tableau périodique des éléments de Mendeleïev. Je vois dans cette découverte autant de génie que de providence. Lorsque je crée mes sculptures, j’essaie de deviner le comportement de la matière à la cuisson au de certains éléments. Ce sont des instincts qui me guident et qui deviennent avec l’expérience des recettes établies. Lorsque tu parvient à prédire le comportement de la matière, tu fais un avec elle, tu n’as plus besoin de dialectique - alors, tu es avec la nature « toi ». Le tableau périodique des éléments est pour moi une oeuvre incroyablement harmonieuse et tout à fait géniale. J’y ai souvent recours pour créer de nouvelles recettes de revêtements. Et même s'il est entré dans mon quotidien, il continue de m’inspirer. Il y a des découvertes - comme le tableau de Mendeleïev ou la roue - qui ont changé le cours de l’histoire.

Si vous pouviez inviter un artiste célèbre (mort ou vif) à dîner, qui serait-ce ? Comment lui proposeriez-vous de er la soirée ?

Je proposerai à Van Gogh un petit-déjeuner : café et cigarettes. Le matin, on est encore un peu libres de notre rôle social car lorsque nous dormons, les masques tombent et il ne reste plus que l’authentique. Je trouve que c’est ce qui fait la richesse de l’art de Vincent Van Gogh. Son parcours m’inspire depuis mon enfance ; plus que ses créations, c’est bien son parcours qui m’inspire, sa foi en ce qu’il fait. Il a perdu celle en Dieu mais l’a retrouvée dans la peinture.

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