TABLEAU ZÉROZOÏSTE IMMATÉRIEL No. 198553,0915,389D21.2 (1976) Printmaking by François-Pierre Bleau (Dit Zéro Zoo)

(Le texte sur ce carton d’identification est écrit en orthographe Zérozoïste.)

Pour ce tableau immatériel, c'est le carton d'identification du tableau qui a été reproduit ici. Il s'agit du type de très petit carton, descriptif et muet, que l'on voit lors des expositions, et qui comporte les différentes coordonnées de l'oeuvre, et que l'on colle à environ quatre pieds du sol poussiéreux, sur le mur même où est accroché le tableau. Lors de l’exposition de ce «Tableau immatériel», le carton doit donc être posé à la hauteur habituelle, mais sur un mur nu, car le tableau étant immatériel et mental, il ne peut être «vu». Ce carton d’identification est signé au dos de la main propre et lavée de Zéro Zoo et possède l'empreinte digitale de son auriculaire unique et à écusson : de plus, un numéro personnel d'immatriculation Zérozoïste y est inscrit. Ce carton constitue la valeur marchande de l'oeuvre, ainsi que l'original unique qui peut être collectionné et exposé, et qui est aussi un outil de réflexion du tableau d'art. Zéro Zoo est l'inventeur premier, d'avant-gardes réelles et historiques, des «Tableaux immatériels», en 1976. Après le tableau «Carré blanc sur fond blanc» de Malévitch en 1914, Zéro Zoo, en illuminé comme il se doit, est le seul à avoir été plus loin dans le dépouillement du tableau d'art pur, sans toutefois bifurquer de sa problématique stricte, et tout en ouvrant, surtout, du même coup, une nouvelle sphère de moyens en art, et ce, par l'immatérialité Zérozoïste : celle-ci clôt une époque et en ouvre une autre. Cette oeuvre est un aboutissement et une libération sans pareille, que seule la révolution picturale Zérozoïste, qui est résolument contemporaine, pouvait apporter, et ce, en réaction à deux siècles d'académismes qui laissent encore des traces persistantes, soit le XlXe, pour son «réalisme» et le XXe, pour son «abstraction». Ici, commence une nouvelle ère avec l'emploi de l'immatérialité pure et Zérozoïste dans l'art. Cette oeuvre est un exemple du réservoir sans fin des formes de la vie immatérielle. Vincent Van Gogh écrivit «Il y a dans l'avenir, un art et il doit être si beau, si jeune» : Zéro Zoo, en parfait visionnaire et ébloui, est celui qui allait inventer cette forme d'art sublime. Si certaines oeuvres Zérozoïste réinventent la forme ou d'autres fois le contenu, ou parfois ni l'un ni l'autre, ici les oeuvres immatérielles réinventent à la fois la forme et le contenu de la façon la plus totale qu'il puisse être imaginé, sans dévier de la problématique pure du tableau d'art et sans se retrouver comme d'autres «artistes» dans des domaines uniquement connexes aux beaux arts comme la performance, l'installation, l'environnement, etc., que l'on présente dans les endroits d'exposition des beaux-arts, tels les musées et galeries, sous le prétexte fallacieux qu'en peinture ou sculpture tout a été inventé. Ce constat témoigne de leurs parfaites incapacités d'avoir résolu des problèmes d'aboutissements et de créations picturales. Si tant d'artistes se retrouvent dans des domaines extérieurs à la peinture comme telle, comme la performance, l'installation, l'environnement, c’est qu’ils croient que tout a été dit en peinture. Zéro Zoo n'a rien contre ces trois formes d’expression et les pratiques lui-même : cependant, il croit que la peinture n’est pas finie, il sait que tout reste à faire, à inventer, à découvrir pour un vrai créateur. En dehors du fait que tenir un pinceau et étendre de la couleur est vieux, et déjà fait, les combinaisons de couleurs, de formes ainsi que leurs lectures, etc., sont infinies, tout comme pour les combinaisons de notes musicales. Zéro Zoo sait que la vie de la peinture est loin d'être finie, il ne connaît personne qui n'a pas un tableau ou une reproduction sur un de ses murs, dans sa maison : or, il y a des centaines de millions de maisons sur la terre. La peinture est une des choses des plus actuelles et à la mode ainsi que des plus enracinées, parce que vitales. Le métier de peintre est contrairement au mythe établi, un des métiers les plus rentables sur la terre et les perspectives que ce métier offre sont réalistement des plus brillantes, beaucoup plus que celles d'avocat ou de juge, par exemple. Cependant, il n’y a pas de place pour ceux qui sont incapables de renouveler l'art, pour les «losers», pour ceux qui ne possèdent pas la ténacité et le feu de la peinture à l'intérieur d'eux : il se crée alors une sélection naturelle, et la société élague rapidement les incapables et les dirige ailleurs par la force des choses ceux-ci deviennent, par exemple, professeurs en art, etc. Zéro Zoo ne comprend pas que des étudiants en beaux-arts perdent leurs temps à essayer d'apprendre des choses avec ces peintres du dimanche, dans les écoles des beaux-arts. Même si Zéro Zoo crée des tableaux hautement d'avant-garde Zérozoïste et spécialisés du genre des «Tableaux immatériels», cela ne l'empêche nullement de créer des tableaux dans d'autres genres, style et tendances Zérozoïstes, et même de peindre de petits tableaux décoratifs Zérozoïstes, ou encore des oeuvres qui sont capables de redre des masses, etc. Tout cela, simplement parce que Zéro Zoo en a envie, en éprouve du plaisir et n’a pas de blocage, mais aussi parce qu’il a la capacité de le faire, parce qu’il possède une culture picturale concrète, pratique et non seulement intellectuelle, partielle et évasive. Zéro Zoo possède des connaissances liées à une grande virtuosité technique d'ordre pictural, que les autres «peintres» ou «théoriciens» n’ont pas, étant confinés à un ou deux petits styles répétitifs qu’ils vont pendant 40 ans. Quand Zéro Zoo parle de peinture, de l'abstraction, du réalisme, de l'avant-garde vraiment novatrice, etc., il possède un droit de parole puissant, qui est appuyé d'une connaissance approfondie et concrète dont témoignent ses oeuvres d'une façon évidente. Les preuves, les faits tangibles des connaissances pratiques et théoriques, ainsi que la virtuosité technique ouverte et inégalable de Zéro Zoo, son vérifiable dans ses oeuvres et hors-d'oeuvre de «l'Expo Zérozoïste» qui est une version démonstrative de cette virtuosité et de ses connaissances artistiques. Zéro Zoo va même jusqu'à créer des tableaux au «look» très «mode», des illustrations ou des «posters» qui bougent et atteignent des millions de gens. Si Zéro Zoo peut le faire, c’est grâce à sa capacité d’écouter et de capter le monde qui nous entoure, c’est grâce au riche vocabulaire Zérozoïste, c’est grâce à la capacité Zérozoïste d’exprimer des choses, et d'être compris en quelques secondes par des foules, et ce, avec une image picturale. C’est aussi grâce à sa capacité de synthétiser et d’exprimer en une seule image, des mouvements de masses contemporains. Tout cela fait que Zéro Zoo peut produire des images en lesquelles des milliers de gens peuvent identifier sous formes picturales l'idée ou la longueur d'onde du sentiment du jour qui court et qui les animent. En ce sens, Zéro Zoo est un témoin de son époque et un intervenant concret, énergique, très éclaté et sociable.

D’autre part, au même niveau d’avant-garde radical que les «Oeuvres immatérielles» dont il vient d’être question, il y a aussi les «Portraits d’oeuvres abstraites», mais aussi les «Vitres-tableaux» et «Tableaux-miroirs» de Zéro Zoo, ces deux derniers types d’oeuvre laissent transparaître la réalité ou la reflètent. Vitres ou miroirs, elles sont signées au pinceau par Zéro Zoo comme un tableau, elles sont donc élevées à la hauteur d’oeuvres d’art. En plus, elles sont témoins de ce qu’elle reflète ou laisse paraître, et ce, sans altérer la réalité de ce devant quoi elles sont placées. De toute l’histoire de l’art ces oeuvres atteignent le plus haut degré de réalisme, non teinté, interprété, faussé par l’artiste, tout en respectant la forme : pinceau et à plat. Ni Vermer, ni Rembrant ou qui que ce soit a réussi à faire cela, ils n’y ont pas pensé. Les «Tableaux-miroirs», mais aussi les «Vitres-tableaux», sont des oeuvres qui offrent à chaque instant, un contenu changeant, grouillant, vivant, réel. De toute l'histoire de l'art, ces oeuvres sont celles qui atteignent le plus haut degré de réalisme, si haut qu’elles déent le vraisemblable. Elles sont hallucinantes, elles sont la conscience et la manifestation de la réalité que seul Zéro Zoo a réussi à traduire picturalement, avec autant d'acuité.

Les «Vitres-tableaux» , «Tableaux-miroirs», mais aussi les «Portraits d'oeuvres abstraites» et les «Oeuvres immatérielles» de Zéro Zoo constituent quatre types d’oeuvres Zérozoïstes d'avant-gardes vraiment et totalement novatrices, qui furent toutes créés en 1976, date importante dans l'histoire de l'art. Ce sont des oeuvres qui, du point de vue pictural, sont carrément d'extrêmes gauches radicales, et les oeuvres que l'on voit ailleurs, un peu partout, que ce soi au niveau pictural, ou à celui de l'art environnemental, de l'installation ou de la performance, ne sont que de la petite bière à côté de celles-ci qui sont des nouveautés extrémistes : tout le reste peut donc aller se rhabiller.

Quand on compare ces quatre types d'oeuvres, de façon très nuancée avec tout ce qui se fait en art, de proche ou de loin, l'on perçoit alors, leurs originalités et leurs nouveautés indéniables. Les collectionneurs qui ont acquis de ces oeuvres, ainsi que les historiens d'art et les autres intéressés, savent tous que ces oeuvres ont fait et continueront à faire le renom de Zéro Zoo dans le domaine de l'art pur, car elles sont des oeuvres présentes à leurs époques et font partit d'un de ses aboutissements picturaux inévitables. Zéro Zoo qui entend à rire à propos de tout et de rien, n'entend presque plus à rire ici, car ces oeuvres constituent, à elles seules, un tournant décisif et une coupure nette avec ce qui fut avant elles. Ces œuvres sont des précurseures de l'utilisation de toute une gamme de moyens picturaux et de consciences, d'un autre ordre, jamais utilisée et faisant partit d'une autre ère de perception Zérozoïste du réel et de la vie à différents niveaux. Zéro Zoo qui est à l'affût de tout, et bien renseigné, est formel sur le fait suivant, à savoir, que les quatre types d'oeuvres précitées font de lui au niveau de l'avant-garde vraie, celui qui devance carrément tous les autres. Loin derrière lui erre à jamais les essais et babioles de peintre du dimanche, amateurs et enseignants de «l'art», dont les exercices supposément «d'avant-gardes» n'arrive pourtant qu'à être, soit extérieur à la peinture pure, du point de vue de la forme, ou encore, soudé à de vieilles idées de tableaux, jadis nouvelles, mais aujourd'hui déjà ruminés pour la millième fois. Ces clans de dilettantes, ont souvent comme caractéristique rigide, de n'exprimer que ce qui est incompréhensible, noir, froid, obsessionnel, névrosé, psychiatrique. Les essais de ces «one-track mind» sont exposés dans la plupart des musées d'art «contemporain» et galeries dites «d'avant-gardes» ou « parallèles», d'où ils ne sortiront presque jamais. Ces endroits sont de véritables petits ghettos de l'art officiel, ils sont les continuités directes des écoles des «beaux-arts» et «facultés d'art», car leurs principaux intervenants sont souvent des professeurs ou des élèves issues de ces milieux. Ces endroits d'expositions sont souvent soutenus par l'État merveilleusement tolérant en tout et fréquemment généreux.

Comme l'histoire se répète, bien qu’elle soit ici inversée, car être un artiste officiel et conformiste, aujourd'hui, c’est être un de ces anticonformistes typiques, suiveurs et en séries. Les «travaux» de ces derniers, étant tous conforment aux normes établit par leurs milieux, et obéissants à la loi du mimétisme et de l'inter influence du milieu auquel ils ne veulent dévier afin de ne pas être rejetés, font qu’ils constituent donc, au bout du compte, une des branches les plus orthodoxes de tout l'art contemporain, n'ayant rien à reprocher aux autres branches opposées et d'arrière-gardes, tout aussi conformistes. Seul le Zérozoïsme lui, possède, et est la solution évidente.

Pour les quatre types d’œuvres Zérozoïstes précédemment mentionnées comme pour bien d'autres oeuvres vraiment novatrices des siècles és, l’histoire s’est encore répétée, ont les trouvent, aux débuts farfelues, puis plus tard, même les authentiques cons les trouvent normales, y sont parfaitement habitués et comprennent automatiquement, sans blocage, sans gênes, sans connaissances préalables.

Zéro Zoo est un artiste et créateur multiple qui est composite à l’extrême : «Je suis un artiste virtuose méconnaissable d’un concept pictural à l’autre, je suis pour la plénitude de l’expression, j’ai toujours créé dans une diversité inouïe d’approches Zérozoïstes et de styles qui peuvent même être antagonistes à outrance et qui défient toutes règles et tous les académismes issus de l’art institutionnel subventionné dit «art contemporain», mais aussi de «l’art traditionnel» tout aussi borné. Dans la dissidence, je vis, crée, combats dans le maquis de l’art, j’avais bien dit «Ma seule arme c’était l’art et l’écriture : je suis pour l’armement.» Zéro Zoo a été, est, et sera tel quel envers et contre tous.»

Oeuvre et texte tirés du livre «Précis de Zérozoïsme» en 4 tomes, par Zéro Zoo. Disponible chez Amazon.

Arts contemporains Zérozoïstes.

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